Syndrome Anxio-Dépressif

LE SYNDROME ANXIO-DÉPRESSIF

 

Quoi de plus amical et ordinaire que d’être le témoin de mariage d’une ou d’un ami ?  Pourtant, cette jeune femme peine à accepter l’honneur qui lui est fait. C’est le motif de sa consultation. Il s’avère à l’entretien, qu’enfant ainée, elle se sentait cause du naufrage parental, dont le divorce fût prononcé alors qu’elle avait 11 ans. Elle ne voulait pas porter malchance au couple de ses amis

Or, non seulement elle ne portait aucune malédiction, mais elle appris aussi, qu’elle n’était en rien, responsable du divorce de ses parents.

Le syndrome anxio-dépressif est lié à une appréciation erronée de la place et de la responsabilité qui vient frapper lestime de soi. C’est la fonction de l’entretien médical, aussi bien que psychothérapeutique, de la restaurer.

Il est nécessaire de distinguer la tristesse passagère de la véritable dépression. Le sentiment de tristesse, passager, n’a rien de pathologique. En revanche lorsqu’un être organise l’ensemble de ses pensées, de façon permanente et négative, il se met dans l’impossibilité de s’en sortir par soi-même.  C’est cette différence, la nécessité d’un tiers, qui marque la différence entre la tristesse et la dépression.

C’est ce que les médecins généralistes consultés constatent. Rapidement la consultation pour tel ou tel prétexte, parfois véridique, réel, tourne à l’entretien de soutien psychopathologique, malgré eux.

En cabinet, la séance vient rappeler que notre psychisme aime les limites. Non seulement il les aime, mais quand elles ont disparues, ou qu’elles tendent à disparaitre, nous générons des troubles anxio-dépressif. Il y a un effet direct des séances sur l'angoisse, un effet quasi mécanique. C'est un effet d'appaisement. Viennent ensuite, durant le travail de dialectisation, les dissociations affectives et langagières qui forment l'essentiel de ce qui nous contraint.